Un moratoire sur la fracturation hydraulique fut imposé par le gouvernement écossais. Jusqu’à nouvel ordre, toute prospection ou tentative de fracturation hydraulique en vue de produire du gaz est bannie d’Écosse.
Économie VS Environnement
La fracturation hydraulique, c’est la technique industrielle tant critiquée d’exploitation du gaz de schiste. Le principe est simple : injecter un liquide sous très haute pression dans les sols afin de provoquer une fissuration des roches. Celles-ci libèrent du pétrole ou du gaz qui peut être exploité pour la consommation. La technique très hasardeuse inquiète les populations partout où elle est pratique. Le reportage « Gasland » avait mis en lumière les possibles désastres écologiques de cette industrie dès 2011.
Le géant pétrochimique Ineos, qui possède la raffinerie de Grangemouth en Écosse, préparait un plan de 645 million de Livres (882M€) dans l’exploitation du gaz de schiste écossais. Il a averti plus tôt cette semaine des conséquences désastreuses d’une telle décision pour toute l’économie du pays.
Le peuple peut-il décider ?
Les craintes environnementales et sanitaires, ainsi qu’une forte opposition populaire, vont pousser le gouvernement à instaurer un moratoire contre la fracturation hydraulique qui prend effet immédiatement. Un projet d’interdiction avait d’ailleurs été annoncé en 2012 par le gouvernement. Ce bannissement à durée indéterminée a en réalité pour objectif de permettre une consultation citoyenne avant toute exploitation. Il s’agira également d’approfondir les recherches sur les risques sanitaires et environnementaux d’une telle industrie.
Bien que l’opposition estime qu’il s’agit là d’une manœuvre politique avant les élections générales, le geste est salué par les écologistes qui tentent depuis plusieurs années d’empêcher la fracture hydraulique de détériorer l’Écosse. Combien de temps le gouvernement va-t-il pouvoir tenir sa promesse ? A suivre.
Source : Image à la une :Herald Scotland /