Quelle est la place des personnes atteintes d’autisme dans notre société ? et quelles sont les dispositions adaptées à leur état ? En France, la place de ces individus sensibles n’est toujours pas très bien reconnue. Dans la majeure partie des cas, les personnes concernées souffrent d’un manque d’insertion sociale mais aussi d’exclusion. Arte dévoile cette enquête sur l’autisme à travers le monde…
L’autisme n’est désormais plus considéré comme une maladie par les spécialistes. On parle aujourd’hui de « manière d’être » ou de trouble du développement dans certains cas. Selon des recherches récentes, la plupart des autistes ne souffrent d’ailleurs pas de déficience intellectuelle. Cependant, cela n’empêche pas que nombre d’entre eux souffrent d’exclusion, de difficultés à communiquer, et d’un rapport à l’autre plutôt compliqué.
Selon le psychiatre Jacques Constant, l’autisme est un pays à lui tout seul, avec ses habitants et toute la diversité que cela peut représenter. Si tous les praticiens ne sont pas d’accord sur le sujet, vivre avec un autisme dans notre société représente tout de même un réel handicap et un défi quotidien. Selon les chiffres officiels, l’autisme concernerait 500 000 personnes en France. Ces données sont cependant contestées par certains spécialistes, qui voient dans les nouvelles classifications un gros « fourre-tout » (toutes les sous-spécifications ayant été supprimées). Mais au-delà des polémiques, le manque de moyen en France pour le suivi des personnes avec autisme est réel, et les IME (institut médico-éducatif) sont surchargés.
Le reportage
https://www.youtube.com/watch?v=C0mp5NlStwI
Selon les pays, l’autisme n’est pas considéré de la même manière et les suivis sont donc très différents. Dans ce reportage diffusé sur Arte en 2015, on apprend que le modèle italien inclut les enfants avec autisme à l’école traditionnelle pour suivre un cursus « normal ». Le modèle suédois garantit quant à lui un suivi adéquat assisté pour que les personnes avec autisme puissent vivre comme tout le monde. Il est important de rappeler que les personnes avec autisme peuvent évoluer tout au long de leur vie avec une approche adaptée. La société française doit-elle évoluer à son tour, changer son regard et s’inspirer davantage des modèles suédois ou encore italien ?
Mobilisons-nous en 2016
Chaque année depuis 2010, Avril devient le mois de l’autisme et 2016 ne fera pas exception. À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l‘autisme du 2 avril prochain, nombre d’associations, dont la Fédération québécoise de l’autisme, participent à l’action Faites briller en bleu. Ce jour-là, célèbres monuments, entreprises, institutions et organismes adopteront un éclairage bleu en signe de soutien. Une action qui touche en moyenne 3 000 bâtiments dans plus de 600 villes de 45 pays sur 6 continents. Dans le monde entier, de nombreuses actions seront menées tout en long du mois d’avril pour sensibiliser la population à l’autisme. Sur les réseaux sociaux, les utilisateurs sont également invités à soutenir la cause, notamment en s’affichant avec du bleu sous le hashtag #2avrilenbleu.
BONUS : Découvrez l’intervention drôle et touchante de Josef Schovanec à TEDx sur le sujet
Josef Schovanec est un philosophe, écrivain et activiste pour l’évolution des droits des personnes avec autisme.
Sources : arte.tv / autisme.fr / Photographie à la une : autisme.qc.ca