Julian Melchiorri est un étudiant du Royal College of Art de Londres. Il a développé Silk Leaf (feuille de soie) courant 2014, un matériau capable de reproduire la fonction d’une feuille d’arbre.

Le biomimétisme en application

A l’exception de l’homme, le monde du vivant ne produit pas véritablement de déchets. Pourquoi ? Car la nature contient déjà toutes les solutions pour produire des biotopes équilibrés. Le biomimétisme consiste in fine à s’inspirer du vivant pour tirer parti des solutions déjà produites par la nature. Le principe de la Silk Leaf est incroyablement simple et se base sur l’application scientifique de ce biomimétisme. Le matériau mis au point par Julian capture le CO2 pour le transformer en oxygène grâce au mécanisme naturel de la photosynthèse.

Comme une feuille normale, pour fonctionner, il faut à ce matériau de la lumière. En effet, la feuille est composée de chloroplastes, des organites présents dans le cytoplasme des cellules des plantes. Capturés dans un agglomérat à base de soie, ils sont sensibles aux ondes du spectre lumineux, bref, à la lumière.

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« Mon idée était d’utiliser l’efficacité naturelle dans un environnement artificiel. D’abord je l’ai imaginé comme une surface libre que l’on pourrait gérer même pour du design d’intérieur ou des opérations spatiales. J’ai aussi fabriqué des abat-jour avec ce matériau afin d’utiliser la lumière pour éclairer la maison et en même temps créer de l’oxygène. » s’exprime le jeune homme.

 

Pourquoi ne pas pas utiliser une plante ?

Il est vrai qu’une plante peut réaliser ce travail sans investissement. Mais peut-on recouvrir de plantes la surface des bâtiments et des objets destinés à se désagréger rapidement ? Selon son concepteur, la Silf Leaf est un matériau non-synthétique et biologique fonctionnant comme un organisme vivant. Contrairement à une plante, il est potentiellement possible de « contrôler » ce matériau, un peu comme un plastique, pour lui donner une foule de formes et l’utiliser dans une série d’applications de la vie quotidienne.

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A ce jour, la création de l’étudiant reste de l’ordre du concept. Bien qu’il soit concrètement possible de produire ce matériau « respirant » il reste à tester et chiffrer l’efficacité, le cout et la durabilité de ces fausses feuilles. S’il s’avère utile et efficace pour l’environnement de posséder des matériaux biodégradables qui produisent de l’oxygène et capturent le CO2, ce serait alors une porte ouverte à l’imaginaire.

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Julian Melchiorri imagine déjà son matériau utilisé dans l’espace pour produire de l’oxygène sans encombrement, ou bien des écoles, bureaux ou hôpitaux à l’architecture respirante et écologique. La limite sera probablement imputée à la faisabilité technique bien plus qu’à l’imaginaire. A n’en pas douter « Demain » sera un amalgame de grands défis mais aussi de belles découvertes.

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Source : independent / iflscience / Vimeo

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