Depuis notre naissance, sommes nous tous bien égaux dans nos chances de trouver notre place dans la société ? Si les institutions publiques doivent garantir l’égalité des chances, en pratique, c’est loin d’être si simple… Une petite bande dessinée explique pourquoi.
On entend souvent parler d’égalité des chances en société, comme si celle-ci était un acquis, un fait intangible, un atout des sociétés développées. Dans les faits, l’égalité des chances, c’est comme la démocratie : un objectif de société plus qu’un état de fait. Permettre à chaque enfant d’atteindre les mêmes chances dans la vie est une expérience sociétale évolutive qui repose sur des institutions collectives dans l’espoir que celles-ci redistribuent notamment les richesses de manière juste. Quand ces mécanismes de redistribution ne jouent plus leur rôle, l’inégalité peut (re)devenir systémique et générationnelles.
Par ailleurs, la singularité complexe de chaque noyau familial engendre forcément des inégalités diverses dont les conséquences peuvent prendre de lourdes proportions dans la vie de l’enfant. S’il est difficile de se projeter une image mentale de ces réalités complexes, une simple bande dessinée relève le défi. Le dessinateur Néo-Zélandais Toby Morris s’est penché sur cette problématique dans un courte histoire illustrée. Cette histoire tristement banale, c’est celle de Richard et Paula, deux jeunes enfants dont l’environnement n’est pas exactement pareil.
Du titre « On a plate » (sur un plateau), elle nous rappelle combien la perpétuation des inégalités a longtemps été un moyen pour les élites de conserver les privilèges. Si aujourd’hui ces privilèges sont limités et que chacun a effectivement une chance d’améliorer son niveau de vie, les conditions réelles pour atteindre nos rêves ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Sans pointer du doit un coupable, cette histoire intelligente met en perspective nos notions de réussite en société.
Source : positivr.fr / Crédit illustration : Toby Morris