Méson Brussels c’est le projet de Thaïs et Annabelle, deux jeunes entrepreneuses bruxelloises, qui ont pour ambition de donner une deuxième vie aux linges de maison destinés à être jetés. Toutes deux désireuses de travailler dans le secteur mode sans rejoindre le modèle polluant de la fast-fashion, c’est via l’upcycling qu’elles ont trouvé le moyen de le faire. En septembre 2020, elles se lancent dans l’aventure méson et font découvrir au grand public en juin 2021 leur première collection de vêtements et accessoires fabriqués à partir de textiles de maison usagés. Un concept pour le moins inspirant et très prometteur à découvrir dès maintenant.

Un impact environnemental moindre et du 100% belge

Comme souligné par les créatrices de méson, chaque année, dans l’Union Européenne, ce sont 5,8 millions de tonnes de déchets textiles qui sont jetées. Pour remédier à cette situation tout en créant de nouveaux produits, l’upcycling est une méthode de plus en plus courante auprès des marques éco-responsables. L’upcycling, c’est quoi ? Il s’agit d’un « recyclage par le haut », à savoir d’utiliser des matériaux ou produits qui n’ont plus d’usage pour les transformer en produits de qualité supérieure. En revalorisant le matériau tel qu’il est, contrairement au recyclage classique qui le transforme, cette méthode permet un impact environnemental moindre.

Les 2 créatrices de méson : Annabelle (à gauche) et Thaïs (à droite). Crédits : méson Brussels

« Se soucier de l’environnement et de l’éthique ne doit pas être un frein pour s’habiller comme on le souhaite. » C’est dans cette optique que Thaïs Ficheroulle et Annabelle Mortiaux, amies depuis leurs études de communication, ont créé méson. Elles souhaitent mettre leur créativité au profit d’un modèle durable et éthique, et c’est ainsi que leur est venue l’idée de faire de l’upcycling à partir de textiles de maison destinés à être jetés.

Toujours dans un esprit d’économie circulaire et locale, les deux jeunes créatrices ont également veillé à ce que toutes les parties de la chaîne de production se déroulent en Belgique, pour minimiser l’impact environnemental des pièces. Les textiles de la collection actuelle proviennent d’une blanchisserie près d’Anvers et la confection des vêtements se fait ensuite dans un atelier spécialisé dans l’upcycling à Malines.

Ainsi, chez méson :

« chaque pièce est « fait maison », avec amour, en Belgique ».

Enfin, les ventes de chaque collection sont réalisées en précommande sur leur e-shop, afin d’éviter les surplus.

 

Éthique et transparence comme mots d’ordre

@méson

Pour financer leur projet, les deux amies ont lancé en juin 2021 une campagne de crowdfunding sur Ulule. Les objectifs atteints leur ont permis de développer leur site web, de préparer la prochaine capsule ou encore de financer leur nouvel atelier.

Dans leur volonté de créer une marque durable, éthique et transparente, chaque vêtement et accessoire possède un QR code sur son étiquette à travers lequel il est possible de tout savoir sur sa production, depuis sa provenance, jusqu’à sa fabrication.

Le concept : à chaque pièce de la « méson » son textile

Chaque pièce de méson correspond à une « capsule » composée de 3 à 7 pièces fabriquées à partir du même tissu de maison. Ainsi, la première capsule disponible, celle de la salle de bain, est composée de pièces faites uniquement à partir d’essuies. Ces serviettes de bain possédant un défaut ou une tache et ne pouvant donc plus être louées par la blanchisserie qui les possède, elles étaient destinées à être jetés. Au lieu de cela, méson les a transformées en un chapeau ou un top dos nu créés en matière éponge.

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Si la capsule salle de bain est faite à partir d’essuies, les suivantes pourront être créées à partir de vieux rideaux ou draps… Une nouvelle pièce de la maison sera ouverte tous les 3 à 4 mois.

La collection de la capsule salle de bain. Crédits : méson Brussels

Thaïs et Annabelle ont réussi le pari de concevoir une mode respectueuse de l’environnement et éthique, le tout sur un ton décalé. Des vêtements qui, bien entendu, n’ont vocation qu’à compléter d’autres démarches écologiques mais plus économiques, comme la seconde-main, la réparation ou le fait maison. Et ce, en proposant des pièces uniques et qualitatives pour les plus ou moins grandes occasions. Là où d’aucuns pouvaient exceptionnellement consacrer des sommes équivalentes dans des vêtements de « marques reconnues », mais souvent importés d’usines délétères, méson se glisse en proposition alternative : au profit d’habits soignés, inventifs, responsables et de qualité, fabriqués dans des conditions dignes.

La capsule chambre à coucher vient de sortir et il suffit d’ouvrir la porte pour la découvrir ! Pour en savoir plus, rendez-vous sur leurs comptes Facebook, Instagram et leur site web.

Delphine de Hemptinne


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