Autrefois marginal et indomptable, le street art se démocratise dans l’imaginaire collectif et entre pleinement dans le marché de l’art. L’Urban Art Fair, qui se tiendra cette année à Paris du 22 au 24 avril, donnera un aperçu de la création actuelle – artistes émergents et stars du genre. Pour l’occasion, le très apprécié Britannique Banksy sera l’invité « star » de l’événement.

En plein centre de Paris, le Carreau du Temple accueillera du vendredi 22 au dimanche 24 avril 2016 l’Urban Art Fair, la première foire internationale d’art urbain, exclusivement dédiée à l’art de rue. Venant d’Amsterdam, Stuttgart, Berlin, Liège, Marseille, Lyon, Bologne, une trentaine de galeries participera à l’événement. On peut donc s’attendre à rencontrer un florilège de street-artistes et surtout leurs œuvres qui promettent d’être originales.

street_art_Paris4Hendrik Czakainski (à la discrétion d’Urban Spree Gallery, Berlin)

Au programme : bien sûr, des œuvres en abondance, des performances visuelles, mais aussi des conférences avec des intervenants-clés de l’histoire de l’art urbain, tels que Kool Koor ou Toxic, un show de Blek Le Rat. Les visiteurs pourront également assister à la projection du documentaire « Girl Power » sur les figures féminines du street art à travers le monde (Moscou, Le Cap, Madrid, Barcelone, New York, Toulouse…). Une véritable consécration à cet art nouveau, se déclinant à toutes les couleurs, doucement accepté en société.

Évidemment, le gros morceau et « produit d’appel » de l’événement, c’est l’artiste Banksy. La superstar de l’art urbain, dont le grand public a pu voir combien il aime tourner en dérision le monde de l’art contemporain (notamment dans son excellent film Faites le mur), sera en effet à l’honneur. La réputation de Banksy, il l’a doit avant tout à un art aussi inventif que subversif – tendre ou ironique, comique ou révolté – et même souvent engagé politiquement au même titre que Ai Weiwei dans un autre catégorie. Une présence qui ne devrait pas manquer d’amener un flux important de curieux.

Une dizaine de ses œuvres, jamais vues à Paris et prêtées par des collectionneurs privés, seront réunies pour l’occasion. Des toiles, mais aussi deux statues provenant de son dernier projet : Dismaland (jeu de mots entre Disneyland et dismal, mot anglais signifiant « lugubre »), entre parc d’attractions et art contemporain engagé, qui avait duré un peu plus d’un mois, entre fin août et fin septembre 2015. Si deux statues issues de ce projet seront présentées à Paris, on rappellera que les structures utiles de Dismaland furent gracieusement données aux migrants de Calais par l’artiste anonyme pour construire des abris. Pour vous faire votre propre idée, rendez-vous au Carreau du Temple, 4 Rue Eugène Spuller, à partir du 22 avril.

street_art_Paris2 Brixton Urban Art Fair 2015 (source)


Sources : Carreau du Temple / Urban Art Fair / Facebook Urban Art Fair / Télérama.fr

- Cet article gratuit et indépendant existe grâce à vous -
Donation