« Comment un président original et engagé a-t-il réussi à transformer son pays en laboratoire politique du monde ? […]

Le dimanche 26 octobre, les Uruguayens [ont voté] pour élire leur nouveau président. Le sortant José Mujica, dit Pepe, a marqué les esprits par un mode de vie très simple. Le président reverse 90% de son salaire à des œuvres caritatives, il a mis en place une politique libertaire, a dépénalisé le cannabis et autorisé le mariage homosexuel.

Portrait de Pepe Mujica, qui s’apprête à quitter la tête de l’Uruguay. »

« Ce n’est pas une lutte des superhéros ou des phénomènes. C’est la cause d’un peuple, une cause collective, d’engagement. Aucun type ne peut offrir la prospérité à une société. (…) La prospérité, nous allons tous la gagner » – José «Pepe» Mujica

José Mujica fut l’un des dirigeants de la guérilla des Tupamaros, groupe révolutionnaire fondé dans les années 60. Il sera emprisonné treize années et torturé sous la dictature militaire (1973-1985) mise en place par l’opération « Condor », avant d’être libéré en 1985.

Parmi son bilan, la pauvreté a reculé de 40 % à 11 % et le salaire minimum a été rehaussé de 250 %. On le considère comme le président le plus pauvre du monde.

Plus d’infos sur José Mujica : http://www.humanite.fr/uruguay-pepe-tabare-et-les-autres-555466

Voir la publication de Mr Mondialisation

Lire l’article « Uruguay : « Pepe », Tabaré et les autres  » de L’Humanité

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EN VIDÉO • Pepe Mujica, ce héros ?

«Pepe » va passer la main. Les Uruguayens s’étaient pourtant habitués à la bonhomie de leur président au point de l’appeler par son diminutif. Figure tranquille et de bonté de 79 ans, José Mujica est entré dans la vie de ses concitoyens en 2009. Sans fracas. Lui qui fut l’un des visages de la guérilla des Tupamaros. Pour ses activités subversives, il sera emprisonné treize années durant et torturé, s’il fallait le préciser, avant d’être libéré en 1985. « Pepe » a incarné pendant cinq ans le bon sens populaire. « Un monsieur Tout-le-monde », en somme. « Ce n’est pas une lutte des superhéros ou des phénomènes. C’est la cause d’un peuple, une cause collective, d’engagement. Aucun type ne peut offrir la prospérité à une société. (…) La prospérité, nous allons tous la gagner », a-t-il déclaré le soir de sa victoire. Sa première mesure a été de réduire de 90 % son salaire de président. « Cet argent me suffit, et doit me suffire parce qu’il y a des Uruguayens qui vivent avec moins. (…) Je ne suis pas pauvre. Les pauvres ce sont ceux qui croient que je le suis », a-t-il précisé un jour. Son geste n’est pas étranger à celui d’autres chefs d’État de gauche parvenus aux plus hautes fonctions en Amérique latine à l’aune des années 2000. Mais il est suffisamment rare de ce côté-ci de l’Atlantique pour ne pas le relever.

Lire l’article de Courrier international

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